L'héritage des Jeux Olympiques 2024 se compose de bâtiments réversibles, destinés à l'entraînement, mais tout aussi adaptés à l'habitat ou aux activités tertiaires. Est-ce là l’avenir des infrastructures sportives ? En partie, mais d'autres pistes sont à explorer pour concevoir des bâtiments sportifs durables.
JO de Paris 2024 : des bâtiments durables réversibles
Les grands événements sportifs sont l’occasion de mettre en lumière de nouveaux concepts architecturaux. L'organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 devrait populariser la notion de réversibilité des aménagements. L’idée étant de construire utile et de pouvoir valoriser chaque ouvrage sorti de terre une fois l'événement terminé.
Entre Saint-Denis et Saint-Ouen, le chantier du village olympique progresse avec l'objectif de pouvoir offrir une seconde vie aux infrastructures sportives dès 2025. Ces ouvrages, auxquels contribue Acodi, sont ainsi voués à devenir des logements, des espaces de bureaux ou encore des locaux commerciaux.
Toujours dans l'optique d’intégrer durablement ces nouveaux bâtiments au quartier, les prescripteurs ont souhaité reprendre les codes architecturaux existant dans le secteur. Pour plus de simplicité, ils ont notamment choisi de relier le neuf à l'existant en utilisant la couleur et les trompe-l'œil.
Acodi, fabricant-concepteur de revêtement de façades contemporaines, accompagne les prescripteurs dans leurs projets depuis près de 30 ans et connaît bien ces problématiques. Certains matériaux de façade, comme les panneaux composites extérieurs, offrent une grande liberté dans le choix des couleurs et des rendus pour s'intégrer très facilement à leur environnement architectural ou naturel.
La réglementation thermique et l'exception sportive
Les constructions sportives ne se résument pas à des ouvrages temporaires. Pour encourager et pérenniser la pratique du sport sur le territoire, il faut des infrastructures dédiées et durables.
« Dédiées », cela signifie des espaces pensés et conçus pour la pratique d’une activité particulière. L’univers du sport est vaste et recoupe des bassin olympique, des terrains en terre battue, des stades et des gymnases ou encore des pelouses à perte de vue. Pour que les constructions vertes qui encadrent ces pratiques soient « durables », elles doivent être adaptées à la réalité des activités qui s’y déroulent. Les espaces sportifs fermés ont toujours été intégrés aux réglementations thermiques mises en œuvre à partir des années 1970 dans la foulée du premier choc pétrolier. On retrouve toutefois des adaptations spécialement pensées pour répondre aux contraintes des sportifs.
Les bonnes pratiques en matière d'économies d’énergie applicables au logement ou aux bâtiments tertiaires ne sont pas toujours transposables aux infrastructures sportives. Sur le thème de l’éclairage, par exemple, privilégier la lumière naturelle permet de réduire les consommations tout en améliorant le confort des habitants et des usagers. Or, ce raisonnement ne tient pas pour un gymnase où l'ensoleillement peut entraîner une gêne visuelle et créer des contrastes de luminance qui brouillent la lecture des informations du terrain (tracé au sol, parcours de la balle, position des joueurs…).
À terme, le risque serait de se retrouver avec des infrastructures conformes aux exigences réglementaires en vigueur, mais inadaptées à la réalité de la pratique sportive.
Créer de nouveaux bâtiments sportifs durables
Pour pérenniser l’offre en équipement et infrastructure sportives sur les territoires, les collectivités, les élus et les responsables associatifs doivent pouvoir actionner les bons leviers. En tant que prescripteur et maître d'ouvrage, il est important qu’ils puissent concevoir des projets capables de répondre à une double exigence sportive et environnementale.
Sachant que certaines dépenses énergétiques sont inévitables, il faut agir à la source pour réduire les consommations inutiles. Les principes de l’architecture bioclimatique sont ici bien utiles. L'exposition d’une façade vitrée peut favoriser ou atténuer les apports de chaleur dus à l'ensoleillement. Avec des protections solaires efficaces, vous pouvez réguler cet ensoleillement pour capter les calories en hiver et réfléchir le rayonnement en été.
Les dépenses en éclairage, en chauffage ou en rafraîchissement/climatisation peuvent être couvertes par une énergie issue de ressources renouvelables : solaire thermique, solaire photovoltaïque, pompe à chaleur, géothermie… Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour réduire l'empreinte carbone des bâtiments tout en offrant des environnements adaptés à la pratique sportive.
Vers des environnements plus spécialisés
La salle multisports s’est généralisée dès les années 1950, quand la question des ressources énergétiques n'était pas à l'ordre du jour. Pensés pour pratiquer aussi bien la lutte que le tennis ou le futsal, ces complexes s'étendent sur des surfaces de 1000 m² avec des hauteurs sous plafond pouvant atteindre les 9 mètres. Le volume à chauffer est colossal alors que la surface n'est souvent que partiellement occupée.
L’avenir du complexe sportif se dessine avec des volumes spécialement dimensionnés pour accueillir une ou plusieurs pratiques affichant des besoins similaires : surface au sol, hauteur sous plafond, température de confort, acoustique… Un cours de yoga et une séance de gym peuvent aisément se succéder dans la même salle. Il n’en va pas de même pour un entraînement de handball ou de basket-ball.
On se tourne donc progressivement vers des salles spécialisées et semi-spécialisées qui devraient notamment permettre d’agir efficacement sur les dépenses en chauffage qui constituent l’un des axes majeurs pour la sobriété du sport en France.